Seulement dans des livres, comme vous dites. Seulement! Les livres ne peuvent jamais être seulement ; ils peuvent seulement être toujours.
Jeff Noon

10 mai 2011

Et pourquoi tu t'appelles pas Simone comme tout le monde?


Avertissement : attention, ce qui suit est une version censurée de la Bible, du Coran, de la Torah, et de manière générale de tout ouvrage poussiéreux ayant causé, à un moment ou à un autre de l’Histoire, une guerre dans le monde.

Avertissement bis : découlant naturellement du premier avertissement ci-dessus, il est conseillé à toute personne ne possédant aucun sens de l’humour de passer son chemin.

A l’origine fut le Chaos.
Puis dieu, ou quelque soit son nom suivant l’orientation sexuelle... religieuse choisie... ... d’ailleurs, pour des raisons pratiques, nous allons l’appeler Mishé (God de son nom de famille mais on va l’appeler par son prénom, c’est plus intime)... donc reprenons...

A l’origine fut le Chaos.
Puis, Mishé, parce qu’il avait perdu un pari avec lui-même (pari foireux dès le départ, il faut bien le dire) dut travailler pendant 6 jours d’affilée. (Oui je sais, c’est horrible. Mais n’oubliez pas que les syndicats n’existaient pas encore à l’époque).


Le septième jour, Mishé se reposa... il se reposa... il se reposa... si bien que d’un coup, il se dit : j’m’emmerde un peu là. (Oui mais n’oubliez pas que la bière et la Wii n’existaient pas encore à l’époque). Alors, il créa Mr E.
Et Mr E. créa La Volte.
(Peu de temps après, Mishé créa la bière et il vit que cela était bon)

Non, mais je sais! Je suis un peu obligée de vous faire la version raccourcie, sinon, vous ne vous rendez pas compte!! Si je devais vous décrire tout ce qui peut passer dans la tête d’un homme comme Mr E., grand Mishé!!, mais on découvrirait certainement le secret des pyramides, mais où est passé l’Atlantide, pourquoi la zone 51 ne s’appelle pas zone 42, et surtout pourquoi, oui pourquoi?!!, orangina rouge est-il si méchant?

Alors, revenons à La Volte. Pour ceux qui n’auraient pas compris, La Volte est une maison d’édition. Si vous avez l’impression de toujours lire la même chose et que vous ne savez plus où chercher, choisissez La Volte!
Achetez La Volte, La Volte vous le rendra!
Et pour commencer, parlons de celui qui, après Mr E., est aux origines de La Volte : Alain Damasio.
En effet, un mythe urbain veut que ne trouvant pas d’éditeur pour son manuscrit, il alla trouver son pote Mr E. pour vider une bière et faire une partie de Wii (je sais, la Wii n’existait pas encore, un peu d’imagination que diable!!), et c’est à ce moment que Mr E. dit : « Tous des petits joueurs! Je vais le publier ton bouquin ».
Le bouquin en question, c’est bien sûr l’excellent, le sublime La Horde du Contrevent.












Mais qu’est-ce donc que La Horde du Contrevent? Un manuel sur la fabrication des soubassophones issue du commerce équitable au Burundi?... Paaas du tout.


La Horde du Contrevent, c’est ça:
Imaginez un monde balayé par les vents.
Imaginez une horde avec pour seule raison d'être la découverte de l'origine de ces vents, une horde formée pour les contrer et remonter vers l'extrême amont, lieu mythique que personne n'a jamais atteint.
Imaginez une histoire contée à plusieurs voix, mêlant poésie et spiritualité.
Imaginez un roman que vous ne pourriez lâcher avant d'en connaître la fin.
Imaginez un roman que vous ne voudriez pas quitter, envoûté par la beauté et la force de son écriture... si bien qu'une fois fini, vous vous diriez que vous le reliriez bien encore une fois.
N'imaginez plus. Lisez La Horde du Contrevent.

Alors, passée cette magnifique prose (merci...merci je suis très touchée) hommage à une encore plus magnifique quatrième de couverture, est-il nécessaire d’en dire plus pour vous donner envie de lire ce chef-d’oeuvre? Devrais-je vous dire que Alain Damasio fait de la haute voltige avec les mots? Lire Alain Damasio est une sensation physique, ses mots ont une texture et vous vous surprendrez (petits coquins!) à lire à haute voix pour profiter de leur sonorité, sonorité qui trouve d’ailleurs son écho dans la bande originale concoctée par Arno Alyvan.

Alain Damasio réussit également l’exercice difficile de faire parler 23 personnages. Déstabilisant les cinquante premières pages, on arrive rapidement à les différencier les uns des autres de par leur manière de s’exprimer.

Mais La Horde, ce n’est pas seulement une forme, c’est aussi un fond. La Horde aborde des thèmes aussi universels que l’amour, l’amitié, la loyauté, le renoncement de soi, la perte, à travers l’histoire d’une quête, l’origine du vent, qui devient obsessionnelle.

A mon avis, on ne peut sortir de La Horde en disant : « ouais c’était sympa » ou « ouais bof » sinon, c’est que vous êtes passés à côté. La Horde, vous l’adorerez ou vous détesterez (genre: « mais qu’est-ce que c’est que ce truc?! »). Oui c’est quitte ou double mais les grands romans sont ainsi.

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