Seulement dans des livres, comme vous dites. Seulement! Les livres ne peuvent jamais être seulement ; ils peuvent seulement être toujours.
Jeff Noon

10 sept. 2012

Ceci est mon corps . . . aïeu!!!


  Nicolas revient parmi nous et non, il n’est toujours pas content. Envoyé à Castres où une étrange secte semble faire un usage immodéré du sang humain, il découvre une ville où la foi religieuse est toute en bordel! Nicolas décide donc de faire le ménage. Et ça tombe bien parce que Nicolas aime toujours autant les barbecues.

«...temps et espace vacillent, alors que Nicolas Eymerich se dresse contre les ennemis de l’Ordre et de la Foi.»





  Pour ceux qui auraient oublié et pour les autres, voici déjà un petit rappel des bonnes raisons de découvrir ou redécouvrir la série des Nicolas Eymerich : ici et ici.





  Pour le retour de notre inquisiteur détesté, point de nouvelles bonnes raisons, l’essentiel ayant déjà été dit. L’ambiance moyenâgeuse est toujours aussi bien rendue, l’écriture de Valério Evangelisti toujours aussi fluide et élégante, quant à l’objet, il est encore une fois très beau (Grâce en soit rendue à Corinne Billon, Stéphanie Aparicio et Laure Afchain).




  Avant toute chose, un petit détail d’importance est à signaler. Annoncée comme la troisième aventure de Nicolas Eymerich, il semblerait que ce soit en fait la deuxième, Les Chaînes d’Eymerich se déroulant en 1365 tandis que Le corps et le sang d’Eymerich se passe lui en 1358. D’ailleurs, dans Les Chaînes d’Eymerich, un personnage fait à un moment référence à ce que Nicolas a accompli à Castres. Ce petit imbroglio de dates n’est en soit guère gênant car l’aventure se suit et se comprend encore une fois très bien toute seule. Cependant, il faut reconnaître que lire les aventures dans l’ordre peut apporter un plus au niveau de l’évolution du personnage.


  Construite comme les précédentes aventures, c’est-à-dire en deux points du temps, l’histoire nous démontre encore une fois que le moyen-âge, c’était bien pourri surtout si vous étiez une femme, ou un paysan, ou un pauvre, ou un enfant, ou un non croyant... Quant aux années soixante aux Etats Unis, c’était un peu mieux... sauf si vous étiez une femme, ou un noir, ou un pauvre... mais ça allait quand même vachement mieux!


  En commençant la lecture, ma crainte était que l’intrigue soit trop proche de celle des Chaînes d’Eymerich. Toutefois, l’alchimie a encore fonctionné. L’histoire se met bien en place et on se laisse entraîner. Même si je reconnais que Le corps et le sang d’Eymerich est moins palpitant que les autres aventures, il se lit sans déplaisir.


  Au final, Le corps et le sang d’Eymerich s’aborde comme un épisode légèrement moins fort au sein d’une série conçue avec un talent indéniable.


  L’histoire semble trouver un écho dans Le Mystère de l’inquisiteur Eymerich, car si on lit la quatrième de couv’ de ce dernier, on découvre que l’anémie falciforme, maladie au centre de l’intrigue du corps et du sang d’Eymerich, a ravagé la planète. Mais ceci, nous le saurons dans ... le ...prochain épisôôôôôde!!


  En attendant, comme d’habitude, on ne change pas une équipe qui gagne, comme chacun sait, mieux vaut prévenir que guérir, aucun lien fils unique, en conséquence de quoi, achetez La Volte, La Volte vous le rendra!





CITRIQ

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